Chaque semaine, retrouvez l'essentiel de l'actualité macroéconomique qui a bouleversé les marchés financiers. #LPM ,c'est parti !
#Résumé : Malgré une bonne nouvelle sur l’inflation américaine, les investisseurs ont dû faire face à de vieux démons comme la guerre en Ukraine et l’immobilier chinois. Résultat : une semaine teintée de rouge sur la plupart des places boursières.
#ÉtatsUnis : Même s’il reste encore quelques résultats d’entreprise pour jauger la résilience du marché américain, à l’image de Berkshire Hattaway ou de Disney, ce sont les données macroéconomiques qui sont au cœur de cette chronique.
Ainsi, la balance commerciale des États-Unis, qui est la différence entre les exportations et les importations, affiche un déficit de 65,5 milliards de dollars, soit 4,1 % de moins que le mois précédent. Pour être complet, voici le calcul : 247,5 Mds (exp) - 313 B $ (imp) = 65,5 Mds.
Du côté de l’inflation, celle-ci continue sa décrue, avec une inflation de +3,2 % en base annuelle et +0,2 % en base mensuelle. L’inflation cœur, davantage scruté, suit le même chemin avec une baisse à + 4,7 % sur un an et +0,2 % sur un mois.
Enfin, le nombre de nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage a augmenté pour atteindre 248 000 personnes, mais cette statistique ne semble plus avoir autant d’effet tant elle fut volatile par le passé.
#Europe : Petit passage par l’Europe pour vous rappeler que l’Allemagne fait encore pire que prévu avec une production industrielle inférieure aux attentes (-1,5 % contre -0,5 % espérés). Mais comme dit l’expression « on ne tire pas sur l’ambulance ». D’autant plus que les investisseurs étaient préoccupés par ce qui se passait ailleurs.
#ResteduMonde : Je vous parlais en introduction de deux vieux démons qui sont revenus hanter les traders du monde entier.
Le premier est l’attaque d’un drone ukrainien rempli d’explosifs sur un bateau-cargo russe transportant du pétrole. Réaction du marché : une courte peur qui a entraîné une progression hebdomadaire de 22 % du prix du gaz européen. Cet évènement nous rappelle également que le conflit est loin d’être terminé et que toutes les conséquences négatives qui en découlent peuvent se répéter.
Le second démon provient de Chine, plus précisément de son secteur immobilier encore fragilisé par les déboires d’Evergrande. Cette fois, il s’agit d’un autre géant de la construction, Country Garden, qui inquiète les économistes du monde entier par la taille de sa dette (150 milliards de dollars en 2022) et son incapacité à pouvoir rembourser les intérêts de ses emprunts. Une faillite aurait des répercussions catastrophiques sur le reste de l’économie chinoise, et donc par extension du monde entier. Nul doute que les yeux seront tournés vers la Banque centrale chinoise qui tentera d’endiguer cette menace.
Est-ce jeter de l’essence sur le feu que d’ajouter que les exportations chinoises ont baissé de manière plus importante que prévu (-14,5 %) et que son économie est entrée en déflation pour la première fois depuis deux ans ? Voilà qui est dit.
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Auteur de l'article : Timur Kazkondu.