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Photo du rédacteurTimur Kazkondu

Le Point Macro - LPM53 (7/08/23)

Dernière mise à jour : 21 août 2023

Chaque semaine, retrouvez l'essentiel de l'actualité macroéconomique qui a bouleversé les marchés financiers. #LPM, c'est parti !



#Résumé : Alors que l’on se dirigeait vers une semaine assez calme, les marchés financiers ont prouvé leur hypersensibilité, lorsque l’une des agences de notation a porté un coup dur à l’image de l’économie américaine. Que s’est-il passé ?



#ÉtatsUnis : Qui a dit que la macroéconomie était ennuyante ? Si la première partie de la semaine des traders a démarré dans une tristesse aussi profonde qu’un mois d’août en Belgique (17 degrés hier, sans blague), la seconde partie a ravivé les émois après une annonce faite par l’agence de notation Fitch.


Fitch, membre du trio leader des notations aux côtés de Moody’s et S&P, a abaissé la note de crédit des États-Unis de « AAA » à « AA+ », ce qui représente une dégradation de la confiance accordée au pays. Cette nouvelle, qui a surpris les marchés financiers, a été motivée par l’agence par plusieurs raisons, dont la détérioration continue de l’économie américaine au cours des deux dernières décennies, la politique monétaire agressive de la FED avec ses hausses rapides des taux d’intérêt et le déficit structurel du pays. D’ailleurs, celui-ci devrait augmenter pour atteindre 6,3 %, 6,6 % et 6,9 % du PIB au cours des trois prochaines années. Rappelons qu’il n’était que de 3,7 % en 2022.


Cette décision n’a pas plu à la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, qui la juge « injustifiée » et montre « un profond désaccord ». Pourtant, Fitch n’est pas la première à « sanctionner » la mauvaise gestion du gouvernement américain. Elle emboîte le pas à S&P qui avait dégradé la note des États-Unis en juillet 2011. À ce jour, seule Moody’s attribue encore la meilleure, Aaa.


Mais revenons au présent avec d’autres indicateurs décisifs de la santé économique du pays comme du travail. Mardi, le marché privé a fait état de 9,58 M postes ouverts, soit légèrement moins que le mois précédent (9,61 M - avril). Mercredi, l’agence ADP a annoncé un nombre important de créations d’emplois (324 000 contre 189 000 attendus et 455 000 le mois passé). Vendredi, les marchés ont été réconfortés à la lecture des chiffres, proposés cette fois par le gouvernement, qui démontrent une hausse plus modérée de nouveaux emplois (+ 187 000).


Rappelons qu’un marché du travail fort est une inquiétude pour les financiers, car cela pourrait amener la FED à maintenir, voire prolonger, sa politique de hausse de taux.



#Europe : Je ne reviendrai pas sur le scénario qui se répète de semaine en semaine, avec une Allemagne complètement KO sur le volet économique et une désinflation qui continue partout sur le continent. Fait marquant : La croissance du PIB s’est renforcée depuis le premier trimestre (+0,3 %), et ce, sans le leadership de l’Allemagne s’il vous plaît ! C’est Nicolas Sarkozy qui doit être content, la France a fait mieux que ses pays voisins.


Mais ce qui nous intéresse particulièrement ce sont les propos de la Présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, qui estime que l’Europe s’approche du but d’inflation à 2 %. Elle a tout de même tenu à calmer les ardeurs des investisseurs en restant vague sur une éventuelle pause de la hausse des taux, précisant que « (…) quelle qu’en soit la date, en septembre ou plus tard (une pause) ne revêtirait pas nécessairement un caractère définitif ». Nous voilà prévenus.



#ResteduMonde : En commençant la rédaction de cette chronique, jamais je n’aurais imaginé que je ferais le parallèle entre Saint Thomas et la Chine. Avant de m’attirer les foudres des défenseurs de la religion et ceux du communisme, je précise que ma pensée se résume seulement à une phrase : « La grande relance économique chinoise post-Covid ? J’y croirais que lorsque je la verrai ».


Voilà, je m’arrête là, car mon épouse me fait remarquer que l’humour économique n’est pas très drôle, et surtout parce qu’en ce moment, c’est le voisin japonais qui est au cœur de l’information avec un rachat massif de la Banque du Japon de ses propres obligations d’État, et ce afin de soutenir le rendement qui a atteint un nouveau point haut (0,605 %) en 14 ans. L’ensemble de l’opération est chiffrée à 300 milliards de yens, soit 2,11 milliards de dollars.



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Auteur de l'article : Timur Kazkondu.

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