Chaque semaine, retrouvez l'essentiel de l'actualité macroéconomique qui a bouleversé les marchés financiers. #LPM ,c'est parti !
#Résumé : Après un début de semaine hésitant sur les marchés financiers, la BCE a annoncé son dixième resserrement monétaire, laissant entrevoir que ce pourrait être le dernier. Bien que les prévisions d'inflation aient été relevées pour cette année et la suivante, cette perspective a ravivé l'appétit pour le risque en Europe, notamment grâce à l'amélioration des indicateurs économiques en Chine.
#ÉtatsUnis : Les banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine, la Banque du Japon, et la Banque d'Angleterre, ainsi que les banques centrales suisse, norvégienne et suédoise, tiennent des réunions pour définir leurs politiques monétaires. La Réserve fédérale américaine suscite particulièrement l'attention des investisseurs, avec des anticipations de maintien de ses taux actuels lors de sa réunion.
Le marché attend avec intérêt les commentaires de la Fed concernant l'inflation persistante et l'évolution de l'économie, alors que la croissance de l'emploi ralentit. Bien que des données mitigées et des commentaires de membres de la Fed suggèrent une pause à la réunion de septembre, les préoccupations persistantes concernant l'inflation maintiennent une certaine incertitude. La Fed pourrait signaler la possibilité d'une dernière hausse, même si sa mise en œuvre n'est pas anticipée.
#Europe : La Banque centrale européenne (BCE) a récemment relevé ses taux directeurs pour la dixième fois depuis la mi-2022, portant le taux directeur de la facilité de dépôt à 4%. Cette décision a été prise malgré des prévisions de croissance économique révisées à la baisse, avec une prévision de seulement 0,7 % en 2023 et 1 % en 2024 pour la zone euro. Bien que la présidente de la BCE, Christine Lagarde, n'ait pas explicitement indiqué que les taux avaient atteint leur sommet, une modification subtile dans le communiqué de la BCE suggère que les taux élevés seront maintenus pour lutter contre l'inflation jusqu'à ce qu'elle atteigne l'objectif de 2 %.
Cependant, la BCE doit rester attentive à la faible croissance économique, qui pourrait placer la zone euro dans un environnement de stagflation, caractérisé par une stagnation économique et une inflation élevée. Bien que la BCE ait donné la priorité à la lutte contre l'inflation, elle devra également surveiller la croissance à l'avenir et être prête à réagir si nécessaire. En outre, la hausse des prix du pétrole depuis juillet constitue une source d'inquiétude supplémentaire pour la stabilité des prix.
Dans l'ensemble, la BCE semble avoir choisi de maintenir sa politique de resserrement monétaire pour lutter contre l'inflation, mais elle devra équilibrer cette approche avec la nécessité de soutenir la croissance économique dans un contexte économique incertain.
#ResteduMonde : Les marchés boursiers chinois sont en recul alors que les investisseurs attendent la décision de la Réserve fédérale américaine sur les taux cette semaine. L'action du géant chinois de l'immobilier, Evergrande, fortement endetté, a chuté de plus de 25% à l'ouverture de la Bourse de Hong Kong après l'arrestation de plusieurs de ses employés par la police chinoise.
L'action d'Evergrande a plongé de 0,63 dollar à 0,46 dollar de Hong Kong, mais a ensuite rebondi pour gagner 3,2%, atteignant 0,64 dollar de Hong Kong. Cette nouvelle baisse survient après l'arrestation d'employés de sa filiale financière, Evergrande Wealth Management, à Shenzhen.
Parallèlement, les prix du pétrole continuent leur ascension, stimulés par l'optimisme quant à la demande chinoise et les réductions de production d'Arabie saoudite et de Russie. Les deux pays, en réduisant leur production, semblent atteindre leur objectif de faire monter les prix du baril de Brent, qui a progressé de 10% depuis le début de l'année, approchant les 95 dollars, son plus haut niveau depuis plus de dix mois.
Le seuil symbolique des 100 dollars, franchi pour la première fois en février 2022 au début de l'invasion russe en Ukraine, semble désormais accessible. Les nations de l'OPEP+, dont font partie l'Arabie saoudite et la Russie, ont prolongé leurs réductions de production jusqu'à fin 2023 pour soutenir les prix. Bien que la demande reste robuste aux États-Unis et en Chine, cela pose un risque inflationniste pour les banques centrales.
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Auteur de l'article : Florenc Micaj.