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Photo du rédacteurTimur Kazkondu

Le Point Macro - LPM44 (05/06/23)

Chaque semaine, retrouvez l'essentiel de l'actualité macroéconomique qui a bouleversé les marchés financiers. #LPM ,c'est parti !


#Résumé : C’est ce qui s’appelle « renverser la tendance ». Alors que la semaine boursière a commencé sous de mauvais auspices, quelques bonnes nouvelles ont permis d’inverser la psychologie généralisée des marchés, transformant les traders prudents en chasseurs d’opportunités financières.


#ÉtatsUnis : C’est sans doute l’événement majeur de la semaine. Jeudi, le Congrès américain a adopté le texte qui suspend le plafond de la dette américaine jusqu’en 2025, évitant ainsi un — très crucial — défaut de paiement. Rappelons que si cela s’était produit, cela aurait causé des conséquences catastrophiques sur l’économie américaine, telles que des difficultés pour les familles américaines, des millions de pertes d’emplois et une diminution drastique de la richesse des ménages. L’accord trouvé, le montant maximal de la dette des États-Unis, actuellement fixé à 31,4 billions de dollars, est à nouveau suspendu, et ce pour deux ans.


Wall Street n’avait pas uniquement les yeux rivés sur Washington. De nombreuses statistiques ont été publiées, comme le nombre d’inscriptions au chômage, la croissance des salaires ou les indicateurs PMI. Ces informations, primordiales pour la FED, permettent de savoir si la FED va continuer sa politique restrictive ou non. Passons-les en revue.

Tout d’abord, l’emploi américain montre « enfin » des signes de ralentissement. Le nombre d’inscriptions au chômage a augmenté, avec 232 000 inscriptions, tout comme le taux de chômage global (3,7 % contre 3,4 % en avril). Ajoutez à cela davantage de postes ouverts (10 103 millions), et une croissance des salaires en baisse, et vous obtiendrez un cocktail savoureux pour les traders du monde entier. Petit bémol : les créations d’emploi ont dépassé les pronostics, avec 339 000 nouveaux jobs contre 195 000 attendus… En résumé, le marché du travail américain reste robuste, mais est sur la voie du ralentissement.


#Europe : Une batterie d’indicateurs a servi à prendre le pouls du continent européen. Outre l’Allemagne, qui affiche toujours une activité en baisse, ceux des autres pays de la zone euro démontrent une certaine nuance. Ainsi, si l’inflation a régressé en base annuelle en Espagne (+3,2 %), en Belgique (+5,2 %), en France (+5,1 %), et plus largement dans l’Union européenne (+6,5 %), elle a progressé depuis le mois d’avril, prouvant à la BCE qu’elle doit encore rester sur ses gardes.

Petite mention pour le prix du gaz en Europe, proposé par son indice de référence, le TTF. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le Mégawatt/heure s’échange pour 23 €, soit le même niveau qu’en avril 2021. Si d’aucuns pensent que la pression inflationniste est derrière nous, les différents gouvernements ayant trouvé un substitut aux exportations russes, d’autres se montrent plus sceptiques. En effet, un hiver rigoureux, des problèmes dans un pays producteur ou une forte reprise de l’activité économique pourraient mettre à mal l’approvisionnement du précieux gaz dans nos régions. Enfin, il y a un an, le cours du TTF a démarré son envol spectaculaire pour atteindre le palier des 300 € le MWh.



#ResteduMonde : Depuis la réouverture au reste du monde de la Chine, dans sa stratégie post-Covid, les économistes du monde entier ont les yeux rivés sur la reprise économique chinoise. Il faut avouer que le boost tant espéré n’est pas encore au rendez-vous. L’activité manufacturière du pays, recensée à travers différents indicateurs comme la production, les nouvelles commandes, les stocks ou les délais de livraison, a baissé de manière inattendue (48,8 contre 49,2 le mois d’avril). Ce manque de dynamisme a un impact important sur le reste du monde, tant géographique avec une Allemagne dépendante des exportations, que sectoriel avec des entreprises du luxe.

Du côté des autres pays de la région asiatique, l’indice japonais Nikkei vient de franchir un nouveau point haut de 31 500 yens, qu’il n’avait plus connu depuis juin 1990. Scénario inverse à Hong-Kong où le Hang-Seng a évité de peu son entrée dans un Bear Market, soit une baisse de son cours de bourse de plus de 20 % depuis son dernier pic.



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Auteur de l'article : Timur Kazkondu.

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